• Les quatre niveaux de lecture :

    1. Le roman d’aventures : Le premier tome est émaillé de descriptions de villes, de châteaux fortifiés, d’actions d’éclat et de batailles épiques animant un univers tout à la fois moyenâgeux, onirique et merveilleux. Le chemin suivi par le personnage principal (Rigel) est globalement linéaire, serpentant souvent au gré de chapitres dont les noms sont empruntés au schéma de l’Arbre de Vie. Sa quête est soumise à une tension quasi permanente, fortement liée à un multiprotagonisme efficace. Elle sous-tend l’attrait du lecteur, l’ennui et la frustration étant ici proscrits. Le lecteur saura tout du personnage principal dès le début du récit. Il connaîtra son passé, suivra son parcours et se persuadera peu à peu de la nécessité de résoudre le conflit majeur auquel il est confronté, notamment grâce au tempérament vif, à la droiture et aux qualités intrinsèques de cet être humain dans lequel il se reconnaîtra. Enfin, le lecteur évoluera au sein d’un univers très cohérent et compact, parfois dérangeant. Son immersion y sera rapide et complète. L’époque et les lieux géographiques sont nettement délimités. Ils demeurent en accord avec l’atmosphère insolite qui règne sur Orion et Hélodioon, planètes tournant autour de Bellatrix, étoile de la Constellation d’Orion.

    2.  Le conte philosophique : Ce récit est aussi un conte. Des travaux de Vladimir Propp, il emprunte les trente-et-une fonctions. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit en fait d’un apologue. J’y décris dans le détail le comportement de l’être humain, ses élans de tendresse et sa férocité, ses doutes et ses certitudes, sa force et ses faiblesses aussi. Restait à traiter l’aspect moral des évènements, sachant que le conte (ou le mythe) est « l’expression symbolique de ce qui ne peut s’exprimer par le dogme. » Voilà qui me convient ! Il se trouve que j’évite toute pensée dogmatique. Fort souvent, elle fait barrière au libre arbitre.

    3. L'analyse d'une problématique sociétale : l'activité humaine y est étudiée, décortiquée. Le texte est référencé : extraits d'ouvrages d'historiens, de philosophes, de psychologues, de sociologues et d'ethnologues.
    4. Cosmogonie et ontologie : Le Roi Céleste songe à créer l’homme. Mais un être libre ne peut être engendré sans posséder une autonomie dont le sens repose sur un choix auquel la destinée du monde participe. La divinité ne veut pas maintenir le mal dans un royaume ne pouvant renfermer une quelconque obscurité. L’emprisonner dans l’espace-temps en limitera donc l’aspect dommageable. Ce piège devient de fait un gigantesque lieu de conflit d’où les éléments pugnaces vaincront et soumettront leurs adversaires à la lumière primordiale, transfigurés qu’ils seront par une prise de conscience définitive sur la nature du Cosmos. Certaines forces supérieures participent à l’Œuvre. D’autres se révoltent, hostiles à son fondement. Au centre du conflit, l'homme s'aperçoit que les limites du mal et du bien sont parfois fluctuantes.
    Et voici que surgissent les soixante-douze anges servants, Lucifer et leurs légions sur fond de cieux profonds, chaotiques et flamboyants.

     


  • Le récit, l'intrigue et le sujet :

    Au début du récit : le personnage principal du roman se nomme Rigel. Il vit un drame se déroulant dans le passé, aux marches de royaumes situés sur deux planètes de la Constellation d’Orion.

    L’être humain y côtoie les puissances de l’esprit et le Cosmos permet l’accès à l’Eden. Les forces en présence, seules génératrices de vie ou de désespérance, n'ont pas besoin de lui pour exister. Rigel prend donc le parti de disposer de son libre arbitre, évoluant ainsi sans états d’âme excessifs dans des situations bien concrètes. 

    Le Roi Céleste s’absente. Il semble que Lucifer s’en prenne aux hommes. Un conflit violent éclate. Accablé de chagrin, vilipendé par ses prétendus alliés, le jeune prince assiste à la mort de son père lors de la bataille d’Assiah, à la trahison d’une partie de son armée et au renoncement des derniers chevaliers restés fidèles à la Cause. Il se retrouve seul. Contraint par les événements, il part sur les routes…

    L’intrigue est la suivante : Rigel veut vivre libre face aux représentants des puissances célestes désirant gouverner sa vie. La liberté a un prix, celui des armes si nécessaire ! Durant sa quête initiatique, des femmes et des hommes se battront à ses côtés pour reconquérir leur indépendance.

    Le sujet est représenté par le chemin conduisant à une lutte acharnée, celle du bien contre le mal, dans laquelle l’être humain ne peut rester isolé sous peine d’être broyé par un système dont il ne régente ni les tenants ni les aboutissants. Le sujet tient donc compte d’un équilibre délicat s’insinuant entre l’Éden et les Enfers, entre l’amour et la mort et surtout dans de sulfureuses alliances au cours desquelles l’homme s’aperçoit que les limites du mal sont parfois mouvantes.

    Cependant, récit, intrigue et sujet ne sont que trois arbres cachant une forêt ! Tout n’est dans ce conte que construction identitaire, symbolisme et analyse d’une problématique sociétale.

     


  • Les parties et les temps forts du récit :

    Une progression continue (tension dramatique).

    2 climax (car 2 histoires imbriquées) pour une seule quête.


    Le découpage :

    . prologue + épilogue = histoire secondaire

    . 4 Tomes

    . 4 « Mondes » (parties)

    . 10 chapitres (+1) = histoire principale

    Les séquences et les divisions :

    .  formalisées par des sections

    . parfois, une rupture dans l’unité d’action se présentera sous la forme d’une section de une à trois pages.
    Elle se justifiera par la présentation d’un ou de plusieurs personnages reparaissant dans le(s) chapitre(s) suivant(s).
     
     

    Exposition : définition de la situation initiale, décorticage de l’histoire, amplification du dénouement.

    Fonctions du conte :

    . Quelques retours en arrière.
     
    . l’insolite et le merveilleux Parties et temps forts du récit

       . l’intérieur de la besace de Takan, prince korrigan.

       . La bataille des chats et des rats, etc...




    Plusieurs coups de théâtre.

    Choix de ne pas faire des descriptions « fantaisistes » (allusion à l’heroic fantasy, genre de littérature fantastique) de paysages,
    de cités et d’activités, mais de rechercher mes références dans l’actualité, l’histoire humaine ou la géographie.


  •        1.        Les Sources "classiques" :

    J’ai respecté les idées de Michel Chion sur l’écriture d’un scénario et celles de Vladimir Propp sur la morphologie du conte (31 fonctions).

    En matière d’écriture, j’ai puisé mon inspiration dans les œuvres de Victor Hugo (le fond), d’Alphonse de Lamartine, d’Alexandre Dumas (les descriptions), de Prosper Mérimée (le mysticisme, l’histoire, l’inhabituel, la force du destin et celle des coutumes [Colomba], l’injustice [Tamango]), de Sigrid Undset (Christine Lavransdatter : description psychologique très fine des personnages à tous les âges de la vie) et de bien d’autres...

    Les tomes I, II, III et IV font référence (notes de bas de page) à 900 ouvrages, articles, citations, lithographies ou dessins. J’ai bâti une histoire autour de la pensée humaniste et engagée d’écrivains illustres. Je n’ai pas trahi ces auteurs. A la lecture de leurs ouvrages, j’ai ressenti la présence d’un souffle. J’ai surpris le reflet de leur âme lorsqu’il transparaissait de leurs écrits. Ne dit-on pas que le présent se nourrit du passé pour servir l’avenir ? Je me suis inspiré de leurs idées et de leurs engagements, plaçant le tout avec prudence et mesure dans un plan analogue au schéma de l’Arbre de Vie.

    Seul, le plan est emprunté au schéma de l’Arbre de Vie. L’idée principale tourne autour d’une certaine lecture de la Gnose et du Timée de Platon et autour des idées proposées par le Zoroastre et par le zervanisme.

    2.      Les sources mystiques :

     Zoroastre – Les zervanistes – L’angéologie traditionnelle – La pensée gnostique (les survivances de la gnose la plus philosophique se décèlent dans la littérature alchimique).

    . Lutte de Māra, démon de la mort et des passions, contre Siddhārtha Gautama (arbre de la Bodhi). Cft. Léon Wieger s.j. Bouddhisme chinois -Tome II -Les vies chinoises du Buddha - 49 -Māra attaque Siddhârta : « Alors Māra fit avancer ses légions, enseignes déployées ; éléphants chevaux et chars de combat, les yaksha anthropophages qui brandissaient toute sorte d’armes, les nāga montés sur des nuages noirs... »

    . Sur le champ de bataille de Kuruksetra – Premier chapitre – Versets 1 à 46 – La Bhagavad-Gita « telle qu’elle est » – Swami Prabhupada - Éditions Bhaktivedanta – Paris – 1975

    3.      Bibliographie (tome I) :

    Histoire de la religion et de la philosophie zoroastriennes. Paul du Breuil. Edition du rocher - 1983

    Le Grand Livre des Invocations et des Exhortations - Haziel -Éditions Bussière -Paris -1992

    Le livre d’Hénoch -ou Livre des Palais - Collection « Les dix Paroles » - Verdier. Dijon/Quetigny - 1989

    Timée (suivi du Critias) - Platon - Présentation et traduction par Luc Brisson - GF Flammarion.

    Lecture critique de l’ouvrage de Raymond Abellio : Approches de la nouvelle Gnose - Les essais CCXVII - nrf - Gallimard - 1981.

    Histoire de la littérature chrétienne ancienne grecque et latine - Claudio Moreschini et Enrico Norelli - Tome I (P 226 : à travers le Démiurge, l’esprit de Sophia est inséré dans l’Adam psychique + tentative du Démiurge de détruire l’humanité + ... précipitent Adam dans les parties inférieures de la matière, etc ...)

    Les hiérarchies spirituelles et leur reflet dans le monde physique. Rudolf Steiner - Triades/1992

    Le Musée Hermétique : Alchimie et Mystique - Alexander Roob - Taschen - 1996/7

    À la découverte de l’alchimie. Bernard Roger. Éditions Dangles - 1988

    Question de n°: 6, 28, 90, 91, 96, 97, 98, 103, 107, 112...

    La pensée sauvage - Cl. Lévi-Strauss - Plon - 1962

    The myths of Genesis in J. M. G. Le Clezio's Mauritius narratives. Par Monique A. Michel, University of Louisiana at Lafayette [p. 105])

    Le ciel et l’univers – Cosmologie, conquête spatiale et Astronomie. Pour l’édition française : Encyclopédie universelle / Gallimard. Responsabilité éditoriale : Thomas Dartige. Paris 2006.

    Langage Secret des Etoiles et des Planètes [p. 116 et suivantes] - G. Cornelius & Paul Devereux – Solar – 1996/7)

    4.      Bibliographie (tomes II, III et IV) :

    Aux références précédentes se sont greffées des centaines d'autres, concernant les domaines suivants :  astronomie, connaissance du monde,  contes et légendes, récits, romans et témoignages, poésie, études et essais, histoire, sociologie, symbolisme, éthique, psychologie (et l’inconscient collectif), philosophie, mystique, alchimie, ouvrages de portée générale, artistique ou scientifique, extraits d’ouvrages ou articles relatifs à des ouvrages particuliers (Bible, Coran, SRIMAD BHAGAVATAM de KRSNA DVAIPAYANA VYASA,  Livre des Secrets : BHAGWAN SHREE RAJNEESH...), articles consultés sur l’Internet ou dans des magazines scientifiques... 

    15 ans de travail !

     


  • Respect des principes généraux régissant la création d’un récit

    Je suis l’auteur d’un manuscrit en 4 tomes, dactylographiés et imprimés.

    Les 4 sont finalisés (idem pour les couvertures et les 4èmes de couverture).

    L'ouvrage appartient au domaine de la littérature de l'imaginaire et s’adresse à un public d'adultes. Il s’agit tout à la fois d’un roman d’aventure, d’un conte philosophique (référence aux trente et une fonctions du conte - Vladimir Propp), d’une épopée chevaleresque et d’une interprétation de l'histoire de l'Humanité présentée sous forme de chronique.

    Quatre correctrices professionnelles en ont examiné la forme (deux entièrement, deux partiellement). Un professeur d’université (Lettres - Rennes II) en a vérifié le fond.    

    J’ai structuré le récit, l’intrigue et le sujet autour des travaux de Michel Chion (comme on écrit un scénario). M’étonnant de voir les auteurs de fantasy dupliquer à l’infini les modèles trouvés dans la littérature anglo-saxonne, j’ai opéré d’une manière différente.

    Mon ouvrage ne se contente pas de narrer des évènements étranges, des batailles sanglantes, des joutes amoureuses ou les imperfections voire les faiblesses du monde dans lequel évoluent les personnages. Il propose aussi de réfléchir sur la meilleure façon de procéder pour en édifier un autre, plus éclairé, mieux architecturé, empreint de noblesse d’âme et soucieux de justice, de droiture, de compassion et de liberté.

    Dans ce roman, la pensée gnostique, la légende celte, le Code de la Chevalerie, une approche alchimique, la philosophie grecque et le contenu de certains textes sacrés moyen-orientaux ou orientaux ont servi de terreau au travail d’analyse sociétale effectué par le personnage principal, examen critique nécessitant une remise en cause urgente de la perception de son frère, de la nature et du Cosmos. M’inspirant des idées et des engagements d’auteurs illustres (notes de bas de page), j’ai structuré les éléments du récit autour d’un plan en dix chapitres (schéma de l’Arbre de Vie).

    Le piège est ainsi évité : mon manuscrit n’est pas la énième resucée du Seigneur des Anneaux ou du Trône de fer. Il est autre. Il est à part. Il s’agit bien d’une œuvre originale et engagée proposant plusieurs niveaux de lecture.